• Il m'attire près de lui, colle sa peau contre la mienne. Mon corps ne se réduit plus qu'à un amas de chair frissonnant au rythme de ses caresses et de ses regards.

    Il me porte soudainement et se lève pour me porter jusqu'à sa chambre. La lumière est éteinte, juste une infime partie de l'éclairage du salon crée une pénombre au pied du lit. La musique continue à résonner, mais je ne l'entend presque plus, mon souffle s'accélère et mon coeur va si fort que je le sens battre sur mes lèvres.

    Je suis sur le dos, je ne peux plus bouger, je suis immobile, mon corps étalé de tout son poids, tel une offrande inerte livrée à ses mains et sa bouche.

    Je garde les yeux clos, je veux à tout prix tout sentir, le moindre mouvement, la moindre caresse, le moindre contact. Je le visualise dans ma tête, et pourtant il est là, devant moi, mais je m'offre des petits instants de mystère, ne voyant pas l'approche de ses gestes, me délectant du sentiment de la surprise.

    Ses lèvres me parcourent, je les sens sur mon épaule d'abord, sur ma hanche ensuite. Il butine ici et là et attise la flamme de l'envie.

    Je l'entends murmurer qu'il adore mes seins, il les lèche puis s'en empare violemment de ses lèvres, de ses dents. Ses mains sont sur le lit, seule sa bouche opère sur ma peau. Je la sens s'éprendre de l'intérieur de mes cuisses, il va et vient sur mes jambes, lèche puis souffle, un froid me grise et me fige davantage. Il plante sa langue, déssine des ronds et mange mon intimité, la dévore, en fait son terrain, son objet. A mesure que mes gémissements se font entendre, discrets mais intenses, il me donne encore et encore, acharné sur son oeuvre, son acte.

    "J'ai envie de toi".. ces mots s'échappent, ils se répètent en écho dans ma tête.


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  • Ce matin-là, rien ne me prédisait de le voir. Je m'habillais, comme chaque matin, hâtivement, pour aller au travail. Une journée de plus durant laquelle je serais encore et toujours cloîtrée dans mon bureau, face à cet écran, noyée dans mes papiers, mes notes, mes pense-bête et autres bases de données. Une journée où je n'aurai que pour seul interlocuteur mon coursier, qui viendra me réclamer chèques et autres papiers à livrer en urgence.

    J'enfilais un jean, un pull chaud, ma veste, et une écharpe, histoire d'être certaine de ne pas m'amouracher d'un microbe de passage.

    Aucune lingerie affriolante, juste un string blanc, pas de soutien gorge, un petit air de liberté intérieure, pas d'étouffe-poitrine.

    Il m'appelle. Je reste insensible. Il est devenu insipide. Il veut me voir. Je ne sais plus l'objet de mon vouloir. Il insiste. je m'incline.

    Ma journée a été longue, non pas que je m'impatientais de le revoir, mais que le froid des murs et le vide qui occupait l'espace allongeaient le temps et figeaient l'aiguille de l'horloge.

    Je n'ai pas le temps de me refaire, ni de me raffraîchir. Je prends le volant et me dirige vers lui, vers le point de nos retrouvailles.

    Il est là, droit, les mains croisés, sa veste habillée par une écharpe qui tombe de parts et d'autres de son cou. Il ne l'enroule jamais, elle reste juste là, posée sur ses épaules, chose qui me rappelle toujours un style assez british et qui me laisse afficher un léger sourire. Son jean est parsemé de trous, de déchirures, un paradoxe total avec sa coiffure et son allure chics.

    Il est tout sourire, tout miel. Je laisse ma voiture sur le bord de la route, je monte dans la sienne. Il ne m'intimide pas mais pourtant à chaque fois que je me retrouve à moins de deux mètres de lui, un malaise excitant me prend et ma maladresse chronique fait son apparition; ma bouche n'obéit pas à ce que lui dicte mon cerveau, ma répartie habituelle se transforme en un léger bégaiement ponctué de carences de vocabulaire.

    Il est vrai que quoi que j'en dise, Il me grise, il m'attire, il m'excite. Il éveille en moi des envies insoupçonnées, celles que je refoule inconsciemment le reste de ma journée.

    Il ne peut s'empêcher sur le trajet de faire des allusions, des jeux de mots médiocres, juste pour m'observer, scruter mes réactions, définir mes envies, le fond de mes pensées.

    J'ai envie qu'il me touche, qu'il lève sa  main de son volant et qu'il la dépose doucement sur ma jambe, qu'il effleure ma peau, mais il n'en fait rien.

    Il s'arrête devant la maison. Nous sommes arrivés. Je n'arrive pas à ouvrir la portière, elle est verrouillée. Je m'obstine. Il sourit, se penche vers moi, plonge son regard dans mes yeux. Je palpite, j'ai envie, je le désire, je vois ses lèvres, je les imagine parcourir ma peau, explorer mon corps. Il ouvre la portière. Je descends.

    La maison est spacieuse, éclairée par quelques lampes éparses dans les coins de la pièce. Des plantes vertes, des tableaux, des bougies. Trois beaux canapés bruns trônaient au milieu du salon, ils me tendaient les bras, m'asseoir minimiserait mon taux de maladresses.

    Je prends place, il s'approche et me propose un verre de vin. Je fais signe de la tête, peut-être avec un peu trop d'enthousiasme. Il était dans la cuisine pendant que je m'interrogeais : "il me prend pour une alcoolo, dis?"

    On trinque, j'avale une gorgée, et toussote lorsqu'il s'assied tout près de moi. Trois canapés ne sont pas suffisants pour deux personnes, il a fallu qu'il se mette là, tout contre moi. Je sens son souffle sur ma nuque, il parle, doucement, me demande si je connais le morceau de musique qui passe.

    Je ne l'entends plus, mon coeur bat trop fort, il couvre sa voix. Je sais qu'il sait, nous savons, nous voulons.

    Il pose son verre, laisse glisser sa main sur mon dos, puis la laisse remonter sur ma peau, elle se fraie un chemin sous mes vêtements. Il s'arrête un instant lorsqu'il découvre que l'étouffe poitrine est resté chez moi, prend mon visage, me regarde, souriant, signifiant. "j'ai envie de toi", je le lis dans ses yeux, sa main continue à parcourir mon dos, il se délecte, pose ses lèvres sur mon épaule, tire mon pull avec ses dents.

    Je me lève, comme si d'un seul coup toute ma pudeur avait disparue. J'ai chaud, il fait chaud dans cette pièce, je ne peux plus supporter la laine qui me couvre. Je l'enlève, doucement, mais sûrement.

    Il a toujours ce sourire sur ses lèvres, mais je le découvre avec un regard différent, plus beau, plus séduisant. Je crois qu'il aime ce qu'il voit. Il s'arrête, regarde mes seins, il se lève et les prend dans ses mains. il caresse, doucement, les touche comme des objets fragiles.

    Il enlève sa veste et reprend sa place sur son canapé, m'observe, me caresse des yeux.

    Je m'approche, m'assieds à califourchon sur ses jambes, et lui tiens fermement ses poignets. J'effleurais ses lèvres avec les miennes, je l'embrassais sur son visage, l'empêchais d'agir. Il était mien, je voulais lui donner des plaisirs tendres mais fous, faire de son corps l'objet de mes fantasmes, sentir son souffle s'accélérer.

    Mes têtons effleuraient sa chemise, je sentais le feu envahir mon ventre.

     

     


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  • eh oui une St valentin sans valentin, mais...

     avec une belle ration de frites, une tranche de camembert, un bon film,.. et ma couette!!!

    Royal, énorme, délicieux, pas même une pointe d'émotion.. aucune envie de me taper le resto avec mon potentiel futur mien, aucune envie de chercher dans tout le maârif ce qui pourrait le satisfaire, aucune envie de me maquiller, me coiffer, me manicurer pour lui paraître plus séduisante que jamais..

    Non, sérieusement heureuse de ne pas ressentir une seule pointe d'amertume quant à ma single-ité actuellement tendre et inopérante..  passée la période où me morfondre sur la carence câlinaire était proéminente et omniprésente.

    Tout va bien, je vais bien ... juvamine!!!

    Mes chères Valentinettes dépareillées, mes tendres Valentins esseulés.. GARDEZ LE SMILE!!


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  • Je vous fais partager la lecture rigolote mais tout de même sujet à débats et polémiques, d'un mail que j'ai reçu aujourd'hui.. un des sujets récurrents dans nos discussions quotidiennes de bons marocains.. un sujet qui sollicite sans manières vos réactions et vos opinions.. bonne lecture, et bon tapotage de claviers!

    Y a pénurie! Rupture de stock. C'est la sécheresse. Wal jafaff.
    Espèce en voie de disparition. Femme prête pour le mariage cherche mari désespérément.
    C'est vraiment la dèche, y' a pas à dire. Les filles marocaines, et même les filles maghrébines en général, sont dans la mouize totale.

    "Urgent cause mariage. Femme belle et capable. Cherche homme tout simplement. Gros, petit, pas beau accepté. ASAP" (ASAP = As soon as possible)

    Si ce n'est pas une annonce d'une désespérée ça! La dèche attitude.
    Calmons-nous et essayons d'expliquer calmement la situation. Alors Inspirée ? Expirer !

    Les filles maghrébines en âge de se marier donc de procréer) ont un sérieux problème pour trouver leur victime. En plus, une pression terrible pèse sur leurs épaules. Tous les jours pour certaines - ou toutes les heures – mama leur rappelle que l'horloge tourne, le TGV est passé, il ne reste plus que le train de marchandises.

    Et pourtant la fille est belle, intelligente, diplômée, avec un emploi de cadre, assistante commerciale ou assistante de direction (elles adorent assister). Pourquoi pénurie ? Il faut peut-être chercher les raisons ailleurs que les critères classiques qui nous viennent à l'esprit.

    La jeune fille maghrébine, et plus particulièrement marocaine (nous nous limiterons à la marocaine car c'est celle que nous aimons), vit coincée entre deux mondes (le no man's land affectif, ou le no man's land tout court).
    D'un côté elle a été élevée avec des valeurs fortes, familiales, traditionnelles, à la marocaine en somme.

    De l'autre, elle est influencée par un milieu occidental dans lequel elle évolue, que ce soit l'école, les loisirs, les ami(e)s, les médias,... (C'est fou ce que les marocaines peuvent être influencés par les Santa Barbara, Friends, ou les Beverly Hills).

    Dans Santa Barbara, elle a appris que la famille était importante, vitale même et qu'elle devait se préserver pour son mariage.

    Dans Friends, elle apprend qu'il faut avoir beaucoup d'amis garçons.
    - Que veux tu faire quand tu seras grande ?
    - Hélène, pour avoir pleins de garçons.

    De plus, elle est exigeante notre marocaine. Elle veut le mari parfait qui doit ressembler au papa qu'elle adore, quelqu'un de sérieux et de préférence de la même nationalité, avec en sus peut-être une autre (canadienne?) voire du même douar que papa ou maman.

    Mais, comme ses copines, elle veut le mari qui soit intelligent, qui a réussi, très beau, à la mode, un peu plus âgé mais pas trop, s'il a une belle voiture c'est mieux...
    On comprend mieux pourquoi l'offre ne satisfait pas la demande.
    Ce déficit en mâles marocains "mariables" est expliqué par une autre cause encore.
    Nous avons vu un peu avant que les rêves chimériques des filles étaient incompatibles avec la réalité.

    Mais il faut dire que les hommes marocains sont également durs en affaires.
    Au lieu de faire comme leurs parents en rêveraient, en se mariant jeune ou dès que leur situation professionnelle se stabilise, ils font des prolongations.
    - Wa aji c'est la fin du match, le stade est vide.
    - Non non, laisse-moi, je fais encore quelques tirs au but tout seul.
    Ils veulent continuer à profiter de la vie et repoussent sans cesse l'âge du mariage.
    - Promis mama. Dès que Réda se marie je me marie.
    - Ya willi. Mais ton cousin Réda a 14 ans yal h'bil. Tu as déjà 40 ans mon fils. Wa fik fik!

    Les marocains sont aussi atteints de schizophrénie. D'un côté, leur éducation à la marocaine leur dicte de trouver une femme bien, pudique, vierge, qui fait bien la cuisine, qui s'occupe de la maison,...

    Mais en même temps, ils veulent une femme qui soit belle, qui travaille, qui ait fait de longues études, avec qui ils vont sortir pendant trois ou quatre ans avant d'envisager le mariage. Faut savoir,alors femme à la maison ou femme active ?...
    Femme comme mama ou femme comme Samira Saïd ?
    A force de faire les fines bouches, ils finiront avec Najate Aatabou. (Oups. Non, je n'ai rien dit. Je retire ce que j'ai dis. Najate, si tu nous lis, désolé.)

    En économie lorsque l'offre ne satisfait pas la demande, les prix augmentent, c'est l'inflation.
    Et il faut dire que le passage à l'Euro n'a rien arrangé.
    - Omar tu veux épouser ma fille ? Combien t'y as yallah ? Je te fais un prix d'amis.
    - Heu je suis à découvert 3ami el Hajj. Je n'ai pas d'argent.
    - Digage ispice di mal élevé. Ma fille wallah elle ne part pas à moins de 10000 Euros. Ci à prendre ou à lisser.

    Et pour les filles, c'est également dur de convaincre leur potentiel jules.
    - Vas-y Rachid épouse moi.
    - Non je veux réfléchir. Je ne sais pas. J'ai pas d'argent.
    - T'inquiète pas pour ça. C'est moi qui m'occupe du mariage, de l'appart, etc...
    - Je s'occupe de rien et tu s'occupes de tout Hanane ?
    - Oui tout. Tu pourras rester au chômage. Je gère tout. J'irais au boulot, je ramenerai de l'argent, je te ferai des enfants et je m'occuperais de la maison.

    Au-delà de la boutade, le malaise est bien présent. Et nombreuses sont les filles à se plaindre de la pénurie d'hommes mariables. Que font-elles alors?
    Système D, système débrouillardise. On fait jouer le réseau. Non j'ai dit réseau, pas Khizo, abruti.
    Les anciennes copines y passent, les grandes soeurs, les relation familiales...
    Le message est simple : trouvez-moi un mari. (Wal 3adaw Brit Rajel DABA !)
    Si le réseau n'arrive pas à faire des miracles, on passe au système I. Le système Internet. C'est parti pour les sites de rencontres pour enfin trouver l'âme soeur.

    Et les mecs se la coulent douce. Pour l'instant rien ne presse.
    C'est seulement la trentaine passé qu'ils commencent à s'inquiéter.
    - Avec qui je vais bien pouvoir me marier ? Rizlaine ?
    Non elle est trop vieille maintenant. Elle a mon âge, au moins 38 ans. Bon je vais passer une annonce.

    "Urgent cause mariage. Homme 38 ans, expérimenté.
    Cherche femme comme maman mais avec 30 ans en moins.
    Doit savoir faire la cuisine, le ménage, les enfants. Minimum Bac+5. ASAP "

    Rien à dire, pour le mariage c'est la dèche, Wa Jou3..


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  • je n'ai pas donné signe de vie durant ces quatre derniers jours.. je sais.. une semaine des plus crevantes pour moi, des plus speed pour moi..

    Je n'ai pas posé mon cul, je n'ai pas dormi, je n'ai pas regardé la télé, je n'ai pas lu mes mails, je n'ai pas (beaucoup) mangé.. mais j'ai eu une phase boulot très enrichissante, une vraie mission, et aujourd'hui me revoilà parmi vous.. un peu les batteries à plat, oui, mais là..

    Grosses bises à tous!!


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