• Putain, qu'est-ce que cette foutue vie m'ennuie. J'ai le sentiment que mon cerveau est en ébullition. Je traîne des centaines d'images tortueuses dans ma tête et je ne sais quoi en faire...

    Magueuledange n'est pas là, comme toujours. Je me surprends à espérer qu'il ne rentre pas avant que je soie couchée, bercée délicatement par de doux rêves relatant avec plus de crudité et de réalisme tous ces fantasmes qui me hantent désormais depuis des semaines.

    Pourtant, qui aurait cru que moi, je pourrais autant détacher mon esprit de la vie que j'ai choisie, je me sens à la fois coupable et révoltée de ne plus vouloir de tout ça.

    Minimoi dort, elle est malade et difficile ces temps-ci. Il faut dire qu'à cet âge tout ce qu'elle découvre le jour se transforme en rêves agités la nuit. Vivement qu'elle passe ce cap. Je fantasme également sur des nuits complètes, sans cris ni pleurs interminables accompagnés de nez humides à nettoyer.. Je suis une maman aimante, mais il n'y a désormais plus de place pour ma petite personne dans ce brouhaha perpétuel.

    Depuis que mon mari a entrepris de développer l'entreprise familiale en ouvrant une nouvelle antenne, il se fait de plus en plus absent à la maison, et dans nos vies.

    Magueuledange a toujours été très ambitieux, priorisant ses projets personnels avant tout, négligeant au passage vie de couple, vie de famille, et autres éléments polluants tels que la maison et tout ce qui s'y trouve! "Mais chérie, tout ce que j'entreprends, c'est pour nous !!!"

    Il semble vouloir être un époux parfait, exemplaire, mais il est aux antipodes de sa perception, somme toute excellente, dans la théorie...

    En attendant, le temps s'égrène lentement, les mois, les années passent, et je sens que je m'étiole petit à petit.

    En faisant le constat de ma journée type : Je me réveille, gère Minimoi, entre école et diverses activités extra scolaires, je me penche sur les quelques projets d'aménagement qui m'attendent dans ma boîte mail, je réalise de façon détachée quelques propositions à mes clients, je bois quatorze expressos et brûle quelque quinze cigarettes, et, à la moindre occasion, je plonge le nez dans un énième roman qui me téléporte loin de ce monde morose et dénué de tout intérêt. Je ne cite pas les foutues courses et tâches ménagères qui m'incombent naturellement puisque la vie follement chargée de Monsieur le libère automatiquement de toute forme de contribution.

    In fine, je suis une putain de mère célibataire subissant toutes les contraintes dudit poste mais qui ne peut en aucun cas profiter de ses avantages : aventures sulfureuses, voyages exubérants, gigantesque lit double pour soi, etc.

    Non cocotte, estime-toi heureuse, tu as le droit de soutenir ton homme en le caressant dans le sens du poil dès qu'il accomplit des choses pour sa pomme, de lui laver son linge sale et de veiller à ce qu'il mange un repas décent quand il a du temps à consacrer à son foyer, être impeccable lorsqu'il t'aperçoit (même si ses yeux ne te regardent pas vraiment) et de tirer un coup vite fait une fois tous les trois mois en version missionnaire-vite-fait-bien-fait-au-fond-du-lit si tu trouves le bon moyen de l'allumer.

    Bon, je sais, je suis cassante, je sais au fond de moi qu'il est un type bien. Je me souviens encore de nos premières années, la folie de notre rencontre et la flamme brûlante qui nous consumait à chaque instant. C'était le coup de foudre. Depuis ce moment où l'on s'est rencontrés sur cette plage, on ne s'est plus quittés, et je veux dire au sens le plus intime du terme ! On baisait partout, tout le temps. Nos corps étaient irrémédiablement attirés l'un par l'autre.

    On se dévorait l'un l'autre purement et simplement. Et même lors de nos régulières disputes ou autres prises de becs, le sexe n'en était que meilleur dans la réconciliation. Son regard me carbonisait, littéralement. Sa beauté et son regard mystérieux m'avaient totalement conquis. Sans parler d'une complicité sans failles; l'un finissait les phrases de l'autre, on riait aux mêmes choses ridicules car nous étions imprégnés par cette même façon de lire l'univers qui nous entoure...

    Aujourd'hui, je ne comprends pas ce qui a pu se produire pour que nous nous soyons tant éloignés l'un de l'autre. Chacun gravite sur sa planète perso, sans culpabilité aucune.

    Quand je pleure, il rit. Quand je parle, il s'ennuie. Quand je me fais belle, il regarde ailleurs. Quand je réclame magueuledange des premières heures avec un cri du coeur, je lis dans ses yeux l'incompréhension et la déception. Il ne ressent pas ce que je ressens. Il n'en a pas besoin. Logique ma vieille, il est bien assez occupé dans sa belle et grandiose vie, dans sa quête de richesses et de pouvoir...

    Et moi, je flippe totalement. Car aujourd'hui un homme m'a regardée avec des yeux tendres, excités et attisés par le désir. Et j'ai a-do-ré.

    Putain... Je suis dans la merde


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  • Bonsoir Ô cher espace, cher lieu d'épanchement..

    Bonsoir pauvre petit blog abandonné..

    Je te crie en dedans, espérant un doux écho..

    Ecrire dans tes pages blanches me manque, partager avec ces amis des soubressauts de l'existence et les relire des années plus tard.

    Je ressentais combien tu me comprenais, en me permettant de m'étaler, de m'épancher et être moi-même.

    Les ridules viennent imperceptiblement s'installer aux coins de mes yeux, et je ressens encore et toujours que je suis toujours cette même personne, cette même femme qui continue de se perdre dans un environnement qui ne lui ressemble pas.

    Ô cher espace, les années ne changent pas qui nous sommes réellement. Nous avons beau mélanger nos couleurs primaires, les atténuer de blanc ou de noir, elles résistent, tapies au fond d'un vieil égoût vieillissant de nous-mêmes, et finissent un beau jour par vous péter dans la face! 

    Splash !! 

    Le rouge, éclatant et vif, de notre sauvagerie, et de nos révoltes,

    le bleu, royal et ponctué de turquoise, de notre idéalisme, de notre romantisme outrageusement fantasmagorique,

    Le jaune, solaire et aveuglant, de nos rêves les plus fous, affamés d'aventures en tous genres.

    Non, Ô espace,

    on traîne le pinceau dans un vieux taupe, fidèle à cette pourriture de routine,

    un fadasse beige, qui nous laisse tout penaud le matin, face à un décevant reflet de nous-même dans la psyché,

    un vert délavé, qui vient voiler nos exceptionnels projets de voyages éxotiques,

    Un orange bien trop fade, qui cloue au mur ta bonne amie la créativité, et qui te donne des envies de meutre(s)!!!

    Ô espace, Ô chers amis lecteurs et auteurs, je suis de retour, moi ET mes vieux démons... Qui trinque à ma déprime inKolore??

    Un commentaire, un seul, et je balance tout!! Je suis un trop plein de mots qui ne réclame qu'à s'étaler !!!


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