• envie.. trop envie (THE REMAKE )

    ".. d'écrire un peu, de vider cette panse, ces tripes, ce trop plein de graisse, de chair, de kilos lourds, pendants et collants.

    Je sors de mon bain, éreintée, fatiguée, pesée, je me traîne jusqu'à ma chambre, et me hisse jusqu'à mon lit. J'ai pris la télécommande, difficilement, prudemment, et j'ai glissé, je me suis affalée, écroulée, éparpillée sur le carrelage. Je ne pouvais plus bouger, la nuit me paraissait satanique, infernale, cet instant épouvantable et pourtant si commun de solitude intense et de retrouvailles suicidaires avec soi. Juste ma voix intérieure qui me fredonne sèchement ces quelques mots, ces quelques syllabes crachées sur la table, elle me raconte que "tu n'es qu'une merde horrible et repoussante", elle me prend par le bras, me remue le ventre flasque, souffle dans mon oreille, je crie pour ne rien entendre, elle me parle à moi, à personne d'autre, elle est là, dans le lit, je ne la vois pas mais la sens enfoncer ce poignard dans mon corps, m'éventrer et faire de moi un amas de viande, faire partie de mon enfer.

    J'en suis sûre, ce soir, comme beaucoup de soirs, je vis un cauchemar.."


  • Commentaires

    1
    Mardi 24 Janvier 2006 à 20:27
    !!!
    un clin d'oeil...!
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    2
    dima
    Mercredi 25 Janvier 2006 à 01:21
    Bises Bises Bises pas partout mais presque ;)
    J'ai adoré ton remake et je te remercie sincérement pour tes petits bijoux que tu m'offres généreusement... ;) Sébastien, mon ami très cher à qui je porte une affection amicale et fraternelle sincére, m'a alpagué avant hier et on s'est dirigé vers une brasserie dont le patron est Kabyle et racole les chalands avec un couscous à jouj drial à consommer à l'oeil en espérant que sa recette (les consommations), à la fin de soirée, soit garnie et voluptueuse en espéces ;) Bref, mon seb à moi tout seul et Merde à son ami d'enfance :)) travaille dans une grande ou moyenne maison d'édition et sa tache principale consiste à lire, relire et valider ou refuser les manuscrits des écrivains ou écrivaillons qui espérent un rayon de soleil éditorial... (Qu'est ce qu'il revent les artistes ! n'est-ce pas Minouche adorée ;)) Au cours de notre beuverie et non moins régalante et fraternelle causerie, il m'a sussuré une douce musique des mots que j'ai eu envie ce soir de t'offrir doux chaton... C'est Jacques Prévert qui dessine avec ses mots un doux frenchkiss qu'il a eu le privilége de déguster avec une des ses conquétes : [Des milliers et des milliers d'années//ne sauraient suffire//pour dire//le petit instant d'éternité//où tu m'as embrassé//où je t'ai embrassée//un matin//dans la lumière de l'hiver//au parc Montsouris///à Paris//sur la Terre//la Terre qui est un astre...] A ton avis, belle de jour et de nuit, il serait comment le gout d'un langoureux baiser à la fraicheur casaouia au parc Montsouris (que j'ai déjà arpenté) à Paris ;) ?
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