oser, mais masqué.

est-il si facile de poser nue ou nu, le visage offert?

est-il si naturel de se donner à l'objectif?

non, si l'on s'attarde sur ces fameuses images où les bras protègent la pudeur.

je me donne, mais pas totalement.

 je refuse de m'abandonner.

 je me livre, mais ne m'ouvre pas.

voiles, venez me protéger.

main amie, viens masquer ce que d'autres ne sauraient voir.

regardez mon corps s'il vous attire, mais vous n'aurez pas mes pensées ni mon coeur.

car nous sommes ce que nous cachons.

comment peut-on définir les réelles intentions d'un homme?

comment peut-on distinguer entre :

    celui qui veut devenir un ami, passer des moments de complicité simples, sans aucune proximité, être un confident, bla bla bla..

    celui qui veut avoir un rapport plus charnel, qui souhaite te connaître avec "profondeur", sans aucun aboutissant d'ordre affectif (oui, celui qui veut tirer son coup..)

     ET enfin celui qui veut les deux..

... grand dilemme ...

dix jours de solitude à l'horizon.. maison vide, calme ambiant, prétexte à tous types de débordements!!

réveil silencieux, petit déjeuner pauvre en matières grasses (pauvre tout court!), café, clopes, musique à 250 000 décibelles (histoire d'être sûre d'émerger, moi et tout le pâté de maison), déambulations aux allures exhibos dans les couloirs (seule, c'est pouvoir traîner à poil dans les piéces les plus "communes" de la maison!), enfin.. tout est permis!

sensation aigre douce de solitude.. aigre est le goût de ce manque infini de tendresse, et douce est la compagnie de moi avec .. moi-même..

"j'avais l'intention de te rappeler cette semaine pour convenir d'un rendez-vous avec le directeur général. demain matin ça te va? disons 10 heures, à l'agence. Parfait, à demain!"

voilà, c'est lancé.. je les ai déjà vus une fois, lors d'un premier entretien il y a de ça deux interminables semaines.. j'ai l'impression que ça fait des années que je chôme, c'est abominable pour une "feu au cul" comme moi d'être inactive.. la preuve il suffit de se remémorer la soirée de Samedi.. eh beh, ça piaille depuis.. j'ai vraiment dû en faire beaucoup.. mais merde trop d'énergie contenue, trop anxieuse ces temps-ci. la vodka a eu raison de ma personne..

donc, bref, le plus important c'est que demain matin se joue peut-être mon avenir professionnel, mon avenir tout court d'ailleurs, puisque rien ne vient adoucir cette existence morne et vide actuelle (oui.. la mienne.. sortons nos mouchoirs!). si boulot il y a, le reste probablement suivra.. pourvu que..

un peu de pépettes pour me la péter au Maârif, aller au trica et ne pas hésiter à commander un second verre de vin.. rendre les 100 balles que je dois à ma chère et tendre Pitou, payer un bouquet de fleurs à Momon, apporter le pain au déjeuner chez mon frangin, m'offrir mon cancer moi-même (je culpabilise graave que ce soit ma mère qui me paie mes clopes!!), etc.

croisons les doigts, ou plutôt non..

JE VAIS L'AVOIR CE PUTAIN DE JOB!!! no way!!

je ne me résigne pas à aller me coucher.. je baigne dans la lecture de tous ces blogs écrits par des gens bien de chez nous.. mais merde! y a du bon!! je tire mon chapeau.. il y a je ne sais quoi de terriblement attachant dans ces écrits. je suis emportée.. un blog m'emmène à un autre.. je crois que je dois me résoudre à filer sous ma couette, je ne les lirais pas tous cette nuit, c'est certain. Mais je me retrouve embarquée dans une toute nouvelle activité bien prenante.. mes amis bloggeurs.. par pitié, trouvez des éditeurs, que je puisse enfin vous lire au chaud, conserver vos mots dans mon sac, m'immerger dans ces lectures entre deux taxis, dans un train, les faire voyager avec moi, les parcourir quand je m'arrête sur mon bout de plage..

j'aime. Merci .. j'y retourne encore un peu.