• 7 commentaires
  • Une crève pas possible... eh oui Saïga est malade, une belle et tendre rhinopharyngite s'est invitée dans ma petite vie, histoire de ponctuer mon quotidien de délicieux éternuements et autres raclements de gorge..

    Alors je me retrouve clouée au lit, punie, interdiction ultime d'aller au soleil (par ces beaux jours de printemps..), pour éviter que l'inflammation ne se développe..

    Mais une chose est sûre, le fait d'avoir enfin installé le net dans mon antre, ma petite chambre, me permet de rester en contact avec le monde, avec vous, avec mes obligations professionnelles.. la technologie moderne ne nous laisse aucune excuse.. je peux bosser, même au fond de ma couette, entourée de mes montagnes de mouchoirs et boîtes de médicaments..

    Je suis déçue.. déçue par moi-même car je réalise que l'inspiration me fait défaut, je réalise que une fois happée par la routine (pas si passionnante d'ailleurs), je n'écris plus, je ne m'exprime plus, je délaisse mon jardin secret qui me fait tant de bien et qui me procure tant de soulagement.. Je me connecte sur cette page quotidiennement, je scrute cette page blanche, cherche le fil de mes mots, et découvre avec horreur que rien de bien passionnant ne vient dicter le geste de mes mains.. Mes amis c'est bien pour ne pas donner de la futilité que je m'abstiens de taper sur mon clavier..

    Parlons de moi (il est bien fait pour ça ce blog non? soyons un tantinet nombrilistes.. je demanderais de vos nouvelles plus tard..)..

    Le boulot, comme à son habitude, monopolise le 3/4, pour ne pas dire la totalité de mes journées.. sueurs froides, inquiétudes, coups de speed, paperasses, coups de fils et réunions..

    La santé... vous savez.. un microbe furieux a fini par se déclarer, et a eu raison de mon énergie débordante.. mais ce n'est qu'une affaire de quelques jours.. si ça tenait qu'à moi je serais déjà dehors en train de faire bronzette.

    La fête.. pas de fête.

    Les amis.. sans commentaires.. les rares personnes que je considérais comme tel m'ont prouvé (texto à l'appui) que je n'étais qu'un potentiel bout de viande potentiellement baisable (âmes sensibles, changez de blog). La sanction fut radicale, et la solitude d'un retour fracassant. Peut-être que je devrais sérieusement me rabattre sur la gente féminine, mais quand je passe un weekend entier avec certaines, et que l'ultime et unique sujet de discussion consiste à comérer sur la population casablancaise, je n'ai aucunement envie de réitérer l'expérience.. Perso je ne saurais jamais alimenter le débat sur X qui trompe sa femme ou Y qui s'est faite virée parce qu'elle refusait les avances de son patron qui, en passant, portait des chaussettes vert pomme samedi dernier à la bodéga.. désolée.. je ne peux pas.. c'est viscéral, je ne pratique pas le sport national..

    Les amours.. vous n'avez qu'à relire le paragraphe précédent.. ça ne me donne pas envie de trouver compagnie.. celui qui voudra trouver place dans mon coeur devra suer sang et eau pour y parvenir.. aigrie.. aigrie que je suis ces temps-ci..

    Le sport.. je m'acharne, je m'obstine, trois séances intensives de spinning, cardio et gym par semaine, sans oublier un peu de piscine histoire de rester en contact avec mon élément de prédilection.. ça calme, ça requinque, et ça défoule.. (ça rafermit aussi!!)

    Et sinon, vous, ça va?


    7 commentaires
  • Je me rends compte, en entamant ce texte, que cela faisait bien longtemps que je ne l'avais fait.. quel horreur quand on se retrouve happé dans les zigzags du boulot, les virages de la vie quotidienne, la sinuosité de la journée...

    Je me languis secrètement de ces tête-à-tête avec mon clavier et mes pensées, fantasmes doux et confidences existentielles, rapports journaliers et fureurs nocturnes..

    Je me languis de ne plus lire les gentillesses de mes posteurs, les bribes de vie de mes auteurs, qui donnent vie à ce bout de virtualité profondément vivant et chargé en émotions; parcourant certains des textes de mes archives, je retrouve des sanglots, des frissons, des coups de gueule...

    Suffit le silence..


    4 commentaires
  • Il m'attire près de lui, colle sa peau contre la mienne. Mon corps ne se réduit plus qu'à un amas de chair frissonnant au rythme de ses caresses et de ses regards.

    Il me porte soudainement et se lève pour me porter jusqu'à sa chambre. La lumière est éteinte, juste une infime partie de l'éclairage du salon crée une pénombre au pied du lit. La musique continue à résonner, mais je ne l'entend presque plus, mon souffle s'accélère et mon coeur va si fort que je le sens battre sur mes lèvres.

    Je suis sur le dos, je ne peux plus bouger, je suis immobile, mon corps étalé de tout son poids, tel une offrande inerte livrée à ses mains et sa bouche.

    Je garde les yeux clos, je veux à tout prix tout sentir, le moindre mouvement, la moindre caresse, le moindre contact. Je le visualise dans ma tête, et pourtant il est là, devant moi, mais je m'offre des petits instants de mystère, ne voyant pas l'approche de ses gestes, me délectant du sentiment de la surprise.

    Ses lèvres me parcourent, je les sens sur mon épaule d'abord, sur ma hanche ensuite. Il butine ici et là et attise la flamme de l'envie.

    Je l'entends murmurer qu'il adore mes seins, il les lèche puis s'en empare violemment de ses lèvres, de ses dents. Ses mains sont sur le lit, seule sa bouche opère sur ma peau. Je la sens s'éprendre de l'intérieur de mes cuisses, il va et vient sur mes jambes, lèche puis souffle, un froid me grise et me fige davantage. Il plante sa langue, déssine des ronds et mange mon intimité, la dévore, en fait son terrain, son objet. A mesure que mes gémissements se font entendre, discrets mais intenses, il me donne encore et encore, acharné sur son oeuvre, son acte.

    "J'ai envie de toi".. ces mots s'échappent, ils se répètent en écho dans ma tête.


    9 commentaires
  • Ce matin-là, rien ne me prédisait de le voir. Je m'habillais, comme chaque matin, hâtivement, pour aller au travail. Une journée de plus durant laquelle je serais encore et toujours cloîtrée dans mon bureau, face à cet écran, noyée dans mes papiers, mes notes, mes pense-bête et autres bases de données. Une journée où je n'aurai que pour seul interlocuteur mon coursier, qui viendra me réclamer chèques et autres papiers à livrer en urgence.

    J'enfilais un jean, un pull chaud, ma veste, et une écharpe, histoire d'être certaine de ne pas m'amouracher d'un microbe de passage.

    Aucune lingerie affriolante, juste un string blanc, pas de soutien gorge, un petit air de liberté intérieure, pas d'étouffe-poitrine.

    Il m'appelle. Je reste insensible. Il est devenu insipide. Il veut me voir. Je ne sais plus l'objet de mon vouloir. Il insiste. je m'incline.

    Ma journée a été longue, non pas que je m'impatientais de le revoir, mais que le froid des murs et le vide qui occupait l'espace allongeaient le temps et figeaient l'aiguille de l'horloge.

    Je n'ai pas le temps de me refaire, ni de me raffraîchir. Je prends le volant et me dirige vers lui, vers le point de nos retrouvailles.

    Il est là, droit, les mains croisés, sa veste habillée par une écharpe qui tombe de parts et d'autres de son cou. Il ne l'enroule jamais, elle reste juste là, posée sur ses épaules, chose qui me rappelle toujours un style assez british et qui me laisse afficher un léger sourire. Son jean est parsemé de trous, de déchirures, un paradoxe total avec sa coiffure et son allure chics.

    Il est tout sourire, tout miel. Je laisse ma voiture sur le bord de la route, je monte dans la sienne. Il ne m'intimide pas mais pourtant à chaque fois que je me retrouve à moins de deux mètres de lui, un malaise excitant me prend et ma maladresse chronique fait son apparition; ma bouche n'obéit pas à ce que lui dicte mon cerveau, ma répartie habituelle se transforme en un léger bégaiement ponctué de carences de vocabulaire.

    Il est vrai que quoi que j'en dise, Il me grise, il m'attire, il m'excite. Il éveille en moi des envies insoupçonnées, celles que je refoule inconsciemment le reste de ma journée.

    Il ne peut s'empêcher sur le trajet de faire des allusions, des jeux de mots médiocres, juste pour m'observer, scruter mes réactions, définir mes envies, le fond de mes pensées.

    J'ai envie qu'il me touche, qu'il lève sa  main de son volant et qu'il la dépose doucement sur ma jambe, qu'il effleure ma peau, mais il n'en fait rien.

    Il s'arrête devant la maison. Nous sommes arrivés. Je n'arrive pas à ouvrir la portière, elle est verrouillée. Je m'obstine. Il sourit, se penche vers moi, plonge son regard dans mes yeux. Je palpite, j'ai envie, je le désire, je vois ses lèvres, je les imagine parcourir ma peau, explorer mon corps. Il ouvre la portière. Je descends.

    La maison est spacieuse, éclairée par quelques lampes éparses dans les coins de la pièce. Des plantes vertes, des tableaux, des bougies. Trois beaux canapés bruns trônaient au milieu du salon, ils me tendaient les bras, m'asseoir minimiserait mon taux de maladresses.

    Je prends place, il s'approche et me propose un verre de vin. Je fais signe de la tête, peut-être avec un peu trop d'enthousiasme. Il était dans la cuisine pendant que je m'interrogeais : "il me prend pour une alcoolo, dis?"

    On trinque, j'avale une gorgée, et toussote lorsqu'il s'assied tout près de moi. Trois canapés ne sont pas suffisants pour deux personnes, il a fallu qu'il se mette là, tout contre moi. Je sens son souffle sur ma nuque, il parle, doucement, me demande si je connais le morceau de musique qui passe.

    Je ne l'entends plus, mon coeur bat trop fort, il couvre sa voix. Je sais qu'il sait, nous savons, nous voulons.

    Il pose son verre, laisse glisser sa main sur mon dos, puis la laisse remonter sur ma peau, elle se fraie un chemin sous mes vêtements. Il s'arrête un instant lorsqu'il découvre que l'étouffe poitrine est resté chez moi, prend mon visage, me regarde, souriant, signifiant. "j'ai envie de toi", je le lis dans ses yeux, sa main continue à parcourir mon dos, il se délecte, pose ses lèvres sur mon épaule, tire mon pull avec ses dents.

    Je me lève, comme si d'un seul coup toute ma pudeur avait disparue. J'ai chaud, il fait chaud dans cette pièce, je ne peux plus supporter la laine qui me couvre. Je l'enlève, doucement, mais sûrement.

    Il a toujours ce sourire sur ses lèvres, mais je le découvre avec un regard différent, plus beau, plus séduisant. Je crois qu'il aime ce qu'il voit. Il s'arrête, regarde mes seins, il se lève et les prend dans ses mains. il caresse, doucement, les touche comme des objets fragiles.

    Il enlève sa veste et reprend sa place sur son canapé, m'observe, me caresse des yeux.

    Je m'approche, m'assieds à califourchon sur ses jambes, et lui tiens fermement ses poignets. J'effleurais ses lèvres avec les miennes, je l'embrassais sur son visage, l'empêchais d'agir. Il était mien, je voulais lui donner des plaisirs tendres mais fous, faire de son corps l'objet de mes fantasmes, sentir son souffle s'accélérer.

    Mes têtons effleuraient sa chemise, je sentais le feu envahir mon ventre.

     

     


    18 commentaires